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Popular Culture in the Ancient World
Lucy Grig (éd.)
AuteursLucy Grig, Mirko Canevaro, James Robson, Cristina Rosillo-López, Cyril Courrier, Tom Hawkins, Alexandre Vincent, Jerry Toner, Victoria Jennings, April Pudsey, Nicola Denzey Lewis, Jaclyn Maxwell, Julio Cesar Magalhães de Oliveira.
 
Popular Culture in the Ancient World est le premier livre à fournir une étude interdisciplinaire du sujet. Traditionnellement négligée par les antiquisants, la culture populaire fournit une nouvelle fenêtre à travers laquelle nous pouvons voir le monde antique. Un groupe international d'érudits aborde une gamme fascinante de sujets et d'objets - des oracles de dés à l'habillage, des jouets à la spéculation théologique. Diverses approches comparatives et théoriques sont utilisées à côté de nombreuses sources anciennes pour fournir une approche large et rigoureuse de la culture populaire antique. Après une introduction substantielle, le livre passe de la Grèce classique à travers l'Empire romain pour finir dans le monde de l'Antiquité tardive. Il enrichit notre compréhension du monde antique ainsi que notre conception de l'héritage du monde antique dans le nôtre.
 
 
 
La plèbe de Rome et sa culture (fin du IIe siècle av. J.-C. - fin du Ier siècle ap. J.-C.)
Cyril Courrier
 
Loin des clichés qui ont longtemps été associés à la plèbe urbaine de Rome, cet ouvrage vise à en reconstituer la composition, le rôle et l’imaginaire social, de l’époque des Gracques à celle de Domitien. Il reformule l’histoire de ce groupe dans un cadre nouveau, en recourant notamment à la sociologie et au concept de culture, afin de mettre en évidence l’existence d’un monde qui lui aurait été propre, un monde dont nous percevons des traces tangibles dans des domaines aussi divers que le rapport au métier, à l’espace urbain ou à la politique, mais qu’il convenait d’interroger sous l’angle de sa cohérence, condition essentielle pour parler de culture : existait-il une combinaison de comportements qui aurait permis à cette plèbe de se concevoir comme un ensemble à part entière ? Autrement dit, avait-elle conscience d’elle-même ? La réponse est à chercher du côté de la stabilité démographique et de l’unité socio-spatiale conférées par la mégapole à la population millionnaire d’une capitale d’empire dont les conditions de vie n’étaient sans doute pas celles de la « ville-tombeau » souvent décrite. Elle n’était pas un Lumpenproletariat, l’oreille tendue aux rumeurs de soulèvement, mais un élément stable de la société romaine, composé de strates profondément ancrées dans l’espace urbain, de couches moyennes disposant de quelques biens qui permettaient à leurs détenteurs de se reconnaître dans la cité et ses institutions. Ainsi, la plèbe avait une conscience politique et savait se faire entendre des gouvernants. Elle n’en était pas pour autant monolithique. Bien au contraire, elle était divisée en sous-groupes qui, à l’instar de la plebs media, la structuraient en autant de systèmes d’appartenance à la fois verticaux et horizontaux. Une identité complexe aux facettes multiples.
 
Potestas Populi: Participation populaire et action collective dans les villes de l'Afrique romaine tardive (vers 300-430 apr. J.-C.)
Julio Cesar Magalhães de Oliveira
 
Comparée à l'intérêt scientifique porté sur la politique populaire dans la Grèce classique ou dans la Rome républicaine, l'étude de la plèbe urbaine sous l'Empire romain tardif a été remarquablement négligée, malgré les discussions récurrentes sur la violence urbaine dans la période. Ce livre est une tentative de répondre à ce défi pour le contexte spécifique des provinces romaines d’Afrique du Nord, du début du IVe siècle à la conquête vandale. Son objectif principal est de comprendre les formes et les conditions de la participation populaire et de l’action collective dans les villes africaines de la période, en les replaçant dans le contexte plus large des activités économiques, des relations sociales et des traditions culturelles de la plèbe. L’auteur a souhaité proposer une réflexion sur les logiques propres de la foule à partir d’un certain nombre d'épisodes d'intervention populaire révélés par des sources ecclésiastiques africaines, dont les lettres et les sermons de saint Augustin. Ces études de cas sont cependant précédées d'une analyse plus générale des sources textuelles et archéologiques concernant les expériences formatrices de la vie plébéienne: le monde du travail, les conditions d'habitation et les réseaux de sociabilité. Ce contexte plus large est destiné à fournir une meilleure compréhension des bases à partir desquelles les membres de la plèbe urbaine pouvaient établir des liens de solidarité horizontaux et entretenir une culture politique qui prescrivait et légitimait leurs formes d'action collective.
 
Greeks and Barbarians
Kostas Vlassopoulos
 
Ce livre est une synthèse ambitieuse des interactions sociales, économiques, politiques et culturelles entre Grecs et non-Grecs dans le monde méditerranéen au cours des périodes archaïque, classique et hellénistique. Contrairement aux distinctions traditionnelles et statiques entre les Grecs et les autres, Kostas Vlassopoulos explore la diversité des interactions entre les Grecs et les non-Grecs dans quatre mondes parallèles et interconnectés : le monde des réseaux, le monde des apoikiai (« colonies »), le monde panhellénique et le monde des empires. Ces diverses interactions ont mis en œuvre un processus de mondialisation. Mais l'émergence d'un koinè culturelle et matérielle partagée tout au long de la Méditerranée a aussi entrainé plusieurs façons selon lesquelles les cultures grecque et non-grecque ont adopté et adapté les éléments de cette koinè mondialisée. Le livre explore le rôle paradoxal de la culture grecque dans le processus de la mondialisation ancienne, et la façon particulière dont la culture grecque a été façonnée par son interaction avec les cultures non-grecques.
 
A Democracia Ateniense pelo Avesso: Os Metecos e a Política nos Discursos de Lísias
Fábio Augusto Morales
 
Fábio Morales analyse dans ce livre la question des étrangers résidents dans la polis athénienne à la fin du Ve et au début du IVe siècle av. J.-C. à partir des discours de Lysias, un résident métèque qui défendit la démocratie athénienne, même n’étant pas un citoyen. L'auteur propose de penser l'exclusion et la politique du point de vue d’un métèque, en analysant le Corpus Lysiacum qui comprend une série de discours attribués à Lysias conservés au fil des siècles. Pour Maria Beatriz Borba Florenzano, l'auteur démontre dans ce livre « lieux possibles du politique », où les métèques pouvaient agir et influer sur les décisions et les chemins de la cité qu’ils partageaient avec les citoyens. En explorant les subtilités des discours de Lysias, l'auteur explique les contradictions qui donnent tant de piquant à ce qui était l'une des plus grandes villes du monde grec antique.
 
 
 
Libertate opus est: Escravidão, manumissão e cidadania à época de Nero (54-68 d.C.)
Fábio Duarte Joly
 
Ce livre présente une étude de l'esclavage sous le principat de Néron (54-68 apr. J.-C.), en mettant l'accent sur les liens entre le domaine politique et le domaine des relations esclavagistes dans la Rome impériale. Le Haut Empire est ici considéré, du point de vue du développement de l'esclavage, non pas comme une période statique, mais comme une période caractérisée par des degrés différents de tensions politiques en ce qui concerne le statut social des esclaves et des affranchis. Après l'exposition et la critique de la notion de société esclavagiste appliquée à l'Empire romain, l’auteur analyse les sources littéraires contemporaines et postérieures à Néron, à savoir : Tacite, Suétone, Dion Cassius, Sénèque, Pétrone et Columelle. Le but est de montrer les conséquences politiques de la manumission de l’esclave dans la Rome antique et son rôle central dans les cadres d'une société esclavagiste.
 
 
Gladiadores na Roma Antiga: dos Combates às Paixões Cotidianas
Renata Senna Garraffoni
 
La figure du gladiateur romain a suscité l'intérêt et la fascination à travers l'histoire. Cependant, la construction sociale de l'imaginaire du gladiateur a peu à voir avec ses réalités. Dans ce livre, Renata Senna Garraffoni développe d’une manière simple et claire un regard critique sur les principaux travaux historiographiques sur le sujet. Ceci est le point de départ à partir duquel l'auteure, à l'aide de documents écrits et de la culture matérielle de l’époque, construit une vision alternative des gladiateurs et de leur monde. Pour tout cela, Gladiadores na Roma antiga : dos combates às paixões cotidianas est une lecture obligatoire pour tous ceux intéressés à savoir qui étaient et comment vivaient les gladiateurs romains. (Andrés Zarankin).